Retrouvez ici le podcast de l’émission du 22 novembre 2023.
Faut-il continuer de vacciner les chiots dès 2 mois ?
C’est vrai que depuis les années 80 où on s’est mis à vacciner les chiots dès 2 mois contre des maladies mortelles comme la maladie de Carré, l’hépatite de Rubarth, la Parvovirose et la Leptospirose, c’est devenu une habitude aussi bien pour les éleveurs que pour les familles qui adoptent. Au point que quand un chiot n’a pas eu ses vaccins à 2 mois, on se demande s’il n’y a pas un problème.
Y en a t il un ?
Non d’abord parce que la vaccination n’est pas obligatoire pour les chiots nés en France. Pour vendre ou donner un chiot, il faut qu’il soit identifié par puce électronique ou tatouage et qu’il ait ce qu’on appelle un certificat de cession établi par un vétérinaire qui atteste de son état de santé.
Le vaccin dès 2 mois a-t-il un intérêt ?
De moins en moins. En fait on se rend compte que dans un grand nombre de cas, le vaccin à 2 mois va rentrer en compétition avec les anticorps que la mère du chiot lui a fourni par le lait. Dans ce cas, le vaccin génère une immunité plus faible voire n’en génère pas du tout.
Alors pourquoi continue-t-on à vacciner à 2 mois ?
Parce que les habitudes ont du mal à être changée. En réalité, il y a bien un vaccin qui peut être fait même avant 2 mois, dès 6 semaines, et qui est utilisé dans les élevages dits à risques. C’est un vaccin contre la parvovirose seule. On peut aussi faire un vaccin contre la toux de chien là aussi dans les élevages à risque. Mais la probabilité que leur effet dure moins d’un mois est très élevée.
Que faut-il faire alors ?
C’est simple: il faut que le dernier vaccin soit fait à 4 mois minimum. Donc si vous voulez vacciner le moins possible, une première injection à 3 mois et une seconde à 4 mois suffiront. Mais si le chiot a eu malgré tout un vaccin à 2 mois, alors votre vétérinaire re-vaccinera 2 fois, à 3 mois et à 4 mois, de telle sorte que le dernier vaccin soit bien après 4 mois, âge où on est sûr que les anticorps du lait maternel ne peuvent plus rentrer en compétition: on a ainsi une immunité durable jusqu’à l’année suivante.
