Retrouvez ici le podcast de l’émission du 7 mai 2025.
Vétérinaire légiste, est-ce que ça existe ?
Aujourd’hui, on parle d’une nouveauté dans le monde vétérinaire: un enseignement de médecine légale vétérinaire s’est tenu en juin 2024 à VetAgroSup. Pourquoi est-ce important, me direz-vous? Eh bien, imaginez, ces vétérinaires deviennent un peu les Sherlock Holmes des animaux. Ils acquièrent des compétences pour analyser des cas de maltraitance, des empoisonnements, des accidents ou même des morts suspectes.
Comment ça se passe ?
Durant cette formation inédite, les participants ont plongé dans l’analyse de traumatismes, la gestion d’autopsies, et l’étude de l’imagerie et la toxicologie. Ces vétérinaires ne sont peut-être pas encore des spécialistes en médecine légale, mais ils doivent faire face à un niveau d’expertise élevé pour que leur analyse soit utile à la justice ou aux assureurs, par exemple dans le cas de chevaux de course.
Quelles sont les usages vétérinaires de la médecine légale ?
Ces compétences sont cruciales, notamment lorsqu’il s’agit de réagir face à des empoisonnements rapides de chevaux ou de bovins. Avec de telles formations, il espère même qu’un jour on pourra évaluer le préjudice psychologique d’un animal maltraité.
Que fait le vétérinaire légiste en pratique ?
Le Dr Christian Diaz, expert près la Cour d’Appel de Toulouse, a expliqué que le rôle de ces vétérinaires légistes est de décrire objectivement les faits en s’appuyant sur des connaissances scientifiques solides. L’idée, c’est d’aider juges et assurances à mieux comprendre les situations, peut-être même jusqu’à quantifier les préjudices subis par les animaux.
Tout récemment, le Dr Le Dudal a été la première vétérinaire française à obtenir un certificat européen en médecine légale vétérinaire.
La prochaine session de formation est prévue pour juillet 2025.
Crédit photo: Anja, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
