Retrouvez ici le podcast de l’émission du 5 février 2025.
Un vétérinaire sur deux est formé à l’étranger !
Face à une demande croissante en professionnels de santé animale, de nombreux étudiants français choisissent de suivre leur formation vétérinaire à l’étranger.
La France, bien que dotée de plusieurs écoles vétérinaires de renom, ne parvient pas à répondre à la demande croissante de soins vétérinaires. Les quotas limités d’admissions dans les établissements français conduisent de nombreux étudiants à se tourner vers des écoles vétérinaires européennes, notamment en Belgique, en Espagne ou en Roumanie, où les critères d’entrée sont souvent plus flexibles. De retour en France, ces jeunes diplômés trouvent rapidement des opportunités d’emploi, comblant ainsi les manques dans les cabinets et cliniques vétérinaires du pays.
Un parcours pas si simple que ça.
Les écoles vétérinaires à l’étranger sont réputées pour offrir des formations de qualité. Ces institutions, souvent privées et donc payantes, proposent des cursus complets sur 5 ou 6 ans généralement, accompagnés de stages pratiques permettant aux étudiants d’acquérir une expérience concrète. Les étudiants bénéficient de programmes bien structurés et d’installations modernes, contribuant à une solide formation académique et pratique.
De retour en France, ces vétérinaires doivent passer par des procédures d’équivalence pour faire reconnaître leur diplôme. Ces démarches administratives peuvent être un obstacle, mais elles sont nécessaires pour garantir que les standards de formation répondent aux exigences nationales.
La reconnaissance des diplômes étrangers et l’harmonisation des compétences restent cependant des sujets sensibles. Bien que l’Union Européenne ait mis en place des directives pour faciliter la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles, des disparités subsistent. Les jeunes vétérinaires doivent parfois suivre des formations complémentaires pour se conformer aux normes françaises.
Une fois cette étape franchie, ces vétérinaires intègrent enfin le marché du travail et apportent avec eux les compétences et connaissances acquises à l’étranger.
Quel impact sur le secteur vétérinaire français ?
L’arrivée de vétérinaires formés à l’étranger contribue à combler le déficit de professionnels, notamment dans les zones rurales. Ils introduisent également des pratiques et des perspectives nouvelles, favorisant l’innovation et l’adaptation des soins vétérinaires en France.
Crédit photo: Ani Kolleshi / Unsplash