Retrouvez ici le podcast de l’émission du 12 février 2025.
Quand la justice rend la justice au nom des animaux.
Oui, aujourd’hui, je voudrais revenir sur une triste affaire qui se termine bien. Ca se passe à Sheffield en Angleterre. La RSPCA, l’équivalent de la SPA en France, a fait face à une famille de 3 personnes qui accumulaient les animaux sans s’en occuper. Par dénonciation surement, ils ont été prévenus et ont d’abord fait une première visite. Courte visite visiblement mais qui a permis aux représentants de la RSPCA de comprendre que de nombreux animaux vivaient là enfermés dans des conditions épouvantables.
La police locale a organisé avec la RSPCA une intervention dans la maison où ont été découverts 22 animaux, 13 chiens, 5 chats, 2 rats, un serpent et un hamster. Ils n’avaient aucune possibilité de sortie et faisaient donc tous leurs besoins dans la maison où régnait un puanteur incroyable d’après les autorités.
En état de mal-nutrition sévère, les animaux ont tous été pris en charge. Malheureusement 4 d’entre eux sont décédés dans les jours qui ont suivi. Les autres tentent de se reconstruire dans des familles d’accueil.
Et qu’est-il arrivé aux propriétaires ?
La première chose c’est qu’ils ont été poursuivi par la justice pour « ne pas avoir répondu aux besoins de leurs animaux et avoir causé des souffrances inutiles » . Les inculpés ont « plaidé coupable ». C’est une particularité du système anglo-saxon où la peine est amoindrie et où un long procès est évité si on reconnait sa faute dès le départ de la procédure. Ils ont été condamnés pour certains à de la prison ferme, pour d’autres à du sursis. Bien sur une forte amende et l’interdiction de détenir des animaux de compagnie pendant une durée indéterminé.
Comment ça se serait passé en France ?
De la même façon car nous avons des associations de protection animales très actives. Et le droit français comporte de nombreux textes qui protègent les animaux depuis 1850. Une loi de 1959 encadre la notion de « mauvais traitement ». Et tout récemment, en 2015, l’animal est considéré par le Code civil comme un « être vivant doué de sensibilité ».
Crédit photo: Berta Ferrer / Unsplash